Octobre 2007 - Les Arcs en KTM 125

Ben voilà, après avoir pratiqué le circuit pendant 2 ans et demi, j'ai l'occasion d'aller essayer la piste de cross. Alors j'ai sauté sur l'occasion. Le problème c'est que je n’en ai jamais fait de ma vie et que ma condition physique est au ras des pâquerettes. Donc l'après midi va être très dur.

On est parti pour passer l'après midi là-bas avec Coyote et sa KTM 125 SX. Il m'a trouvé un équipement complet (casque, plastron, genouillères, coudières, gants) sauf les bottes, du coup je vais mettre celles de piste. Je vais essayer de ne pas me tuer avec cette moto, car il y a de la puissance là-dessous et je n'ai jamais conduit de tel engin. Par contre, lui a un bon niveau maintenant et il va essayer de m'expliquer comment ça marche.

En fait, Coyote me laisse la moto et je vais tourner à coté du parking sur un petit bout de tracé pour les gosses apparemment, histoire de me familiariser avec l'engin. Je fais quelques tours, et je suis estomaqué par la puissance de la moto, dès qu'on accélère la roue patine, ça glisse partout. Ensuite, étant un motard pur asphalte, je n'arrive pas à imprimer qu'il faut plus utiliser le frein arrière que celui de devant, pour moi ce n'est pas naturel, et j'ai du mal à perdre mon habitude.

Je roule, ce n'est pas dur du tout là où je suis, et j'arrive même à décoller mes 2 roues sur une petite bosse du tracé. Pas de beaucoup, hein, mais quand même !! Cool, j'ai l'impression que j'y arrive un peu, par contre, j'ai du mal avec les freins, et je n'ai pas utilisé une autre vitesse que la 2ème. Mais ce n'est pas grave je me suis bien marré.

La première impression est donc très bonne, mais je vois bien que j'y comprend rien à comment conduire cet engin. Ensuite Coyote prend la moto et on va sur le vrai circuit. La vache !!! Il y a un dénivelé de folie, les pentes sont raides de chez raides. Je me demande comment je vais pourvoir arriver en haut de ces murs avec la vitesse si faible à laquelle je roule. Coyote y va. Il est super beau à voir, il passe la grosse table avant d'arriver à la descente des stands tout en l'air. Il est à 4-5m de hauteur et saute 15m-20m de long... Ouah, c'est impressionnant.

Là Richard arrive, il ne va pas tourner, il est juste venu pour rigoler en me regardant tourner. On discute, un peu, Coyote repart. On va le voir au sommet des murs, et je profite pour découvrir la partie du tracé qu’on ne voit pas en bas. Toujours aussi impressionné, je me demande si je vais pouvoir boucler un tour.

Coyote s'arrête, j'enfourche la moto. Et c'est parti. En 2ème tout le temps... Ca monte, ça descend, ça glisse de l'arrière, ça glisse de l'avant, je suis parfaitement le tracé, aucune roue ne décolle. J'ai les bras qui me lancent comme ce n’est pas possible après seulement un tour. Je continue pour un deuxième tour. Ca devient dur de tenir la moto, j'essaie d'accélérer un peu, mais c'est impossible. Je n'y arrive vraiment pas, je suis pas très doué, et surtout j'ai les mauvaises habitudes de la route qui sont trop présentes, comme freiner que de l'avant. Je n'arrive pas, en étant debout à freiner de l'arrière. Que c'est compliqué tout ça. Je passe le deuxième mur, Coyote et Richard sont là, mort de rire, je m'arrête et demande à Coyote s'il veut ramener la moto. J'ai les avant bras qui me brûlent, c'est insoutenable. J'aurais fait un tour et demi et les bras ne suivent plus... Impressionnant !!

Je sors, bois, me repose, je suis lessivé, mais heureux d'avoir essayé... Coyote repart, fait ses quinze tours, sautent comme un cabris, c'est superbe à voir. Richard me conseille d'y aller en forçant moins dans les cotes et les descentes, mais d'accélérer davantage sur le plat pour essayer de sauter les petites bosses du tracé.

Je repars, accélère plus sur la portion de départ, arrive sur la première table et je sens la moto passé plus vite, ça passe, je fais la descente de la table, accélère pour sauter la petite bosse derrière. Je sens les amortos travailler. J'enchaîne la partie de derrière qui n’est pas très difficile, un peu plus vite qu'à la première session. J'attaque la montée, redescend sans freiner, prend la première épingle, accélère pas trop pour le premier mur. J'enchaîne pareil pour la redescente, la deuxième épingle et le deuxième mur. Là ça redescend pour arriver sur trois petites bosses rapprochées et une épingle, je n'aime pas ce passage ça tabasse pas mal et c'est dur d'être dans une bonne trajectoire. Ca passe, je remonte en accélérant dans la pente pas trop technique, passe la descente, prend le dernier mur, en haut c'est plat, puis il y a une petite bosse, j'accélère mais pas assez pour sauter. Je prends le virage au bout arrive sur la grosse table et descend devant les stands.

Content de ce premier tour, je repars en voulant en faire un peu plus, mais je suis déjà fatigué. La première partie je m'éclate, ça sautille sur les bosses, j'ai de bonnes sensations. Je monte le premier mur tranquille, fais la descente pour me reposer, prends le deuxième mur. Et là je me plante dans ma tête. Je m'attends à avoir la ligne droite et la petite bosse, seulement ça c'est après le troisième mur. Là, il y a la descente et les trois bosses assez traites. Arrivé au sommet j'accélère, m'aperçois de mon erreur, tire le frein avant car je vais trop vite. Mince, en cross on ne doit pas tirer le frein avant, je panique relâche le frein et attrape l'arrière. La moto va trop vite sur la première bosse, je suis en vrac. J'arrive sur la deuxième bosse, je décolle un peu et en atterrissant, mes poignées se plient et du coup j'accélère sans le vouloir. La moto redécolle, plonge dans un arbuste, moi je vole par dessus et me mange la tête sur la piste. Je me relève sonner, Coyote et Richard arrivent un peu plus tard, on relève la moto, Coyote la redémarre et la ramène au stand. Je suis vert, et en colère contre ma connerie.

Arrivé en bas, Coyote a fait le tour de la moto, elle n'a rien et il repart aussitôt pour tourner. Moi je suis un peu choqué, j'ai mal à la pomme de la main gauche, ainsi qu'à l'avant bras gauche et à la cheville droite, plus des courbatures dans le dos et le cou. Pour moi c'est bon j'arrête là mon expérience de cross. Coyote finit plusieurs séances et je fais des photos, en sentant les courbatures montées.

Vers 17h on repart du circuit pour rentrer à la maison, prendre une bonne douche et me détendre. Je suis vanné, courbaturé, mais heureux d'avoir pu tester le cross (et encore plus heureux que la moto de Coyote n'est pas souffert de mon vol plané).

Bilan : C'est dur de se mettre au cross quand on a fait que de la route avant. La piste des Arcs est assez difficile et les mauvaises habitudes sont dures à perdre. J'ai été impressionné par la puissance de la 125cm3, ça accélère très très fort, ça relance du feu de dieu, et en plus il parait que je n’ai même pas utilisé la moitié de son allonge... Alors merci Coyote pour cette expérience, et Richard pour ses conseils ;-)